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SPORTS | mai 30, 2020

« Un joueur, un maillot » : Inter Milan 90’- Giuseppe, « l’autre » Baresi

Notre série « un joueur, un maillot » met en scène une série de maillots rétro vendue par JD. Nous mettrons à l’honneur un joueur qui aura marqué la saison qui lui correspond. Il n’est pas question ici de désigner le meilleur footballeur de l’équipe mais de valoriser un joueur, soit car il a été l’un de ses membres emblématiques, soit simplement car son année a donné lieu à un évènement marquant ou atypique. Après le « roc » Marcel Desailly , place à Giuseppe Baresi et l’Inter Milan 90-91′.

Baresi. Un nom particulièrement célèbre dans le monde du football. Et bien souvent, c’est Franco et le Milan AC qui viennent à l’esprit des passionnés. Pourtant, il ne fut pas le seul. Un autre Baresi a arpenté les terrains, le plus souvent italiens, durant cette même période. Son grand frère, Giuseppe. À Milan, lui aussi, mais… À l’inter, le rival des Rossoneri.

Le maillot : des rayures bleues et noires pour les Nerazzurri

Comme pour n’importe quel grand club européen, l’Inter Milan se définit par son maillot et ses caractéristiques. Elles sont bien ancrées dans l’esprit des fans à travers le monde. Du coup, difficile de s’en écarter et ce maillot ne fait pas exception. Designé par Uhlapsport, l’équipementier depuis 1988 et dont c’est la dernière année de partenariat avec le club, il rappelle facilement l’Inter. Il est livré avec des manches courtes ainsi qu’un col en V plutôt classique mais assez élégant.

Maillot Inter Domicile

Comme (presque) toujours avec l’Inter, ce maillot présente des rayures bleues et noires. D’où leur surnom de « Nerazzurri ». Le noir étant supposé représenté le ciel nocturne (le club ayant été intronisé le soir du 9 mars 1908). Le bleu, lui, allait en opposition avec le rouge choisi par le Milan Cricket et Football Club- aujourd’hui Milan AC- et leur rival de toujours. On peut aussi remarquer, outre ces couleurs emblématiques, le sponsor maillot de l’époque, Misura (il l’a été de 1982 à 1991).

Enfin, comme pour tous les maillots de football, on peut retrouver l’écusson du club et la fameuse étoile. Elle indique, comme nous l’avions expliqué pour le Milan AC, les dizaines de titres de Serie A remportées. En 1990-91’, le club en compte 13, d’où cette unique étoile.

Le contexte : Les Baresi, frères mais rivaux…

Lorsque débute la saison 1990-91’, Giuseppe Baresi, tantôt défenseur, tantôt milieu défensif, est bien installé du côté de l’Inter. Il est au club depuis pratiquement 13 ans et son premier match professionnel en 1976-77. Il a ainsi connu les belles années. À son actif, un titre de champion d’Italie en 1980 et deux victoire en coupe en 1978 et 1982. Mais il a ensuite connu des années un peu plus creuses avec une courte traversée du désert marquée par plusieurs saisons sans titre.

Cependant, menée par son entraîneur, Giovanni Trapattoni, l’équipe va retrouver les joies du titre de Serie A en 1988-89 ! Un « scudetto » acquis au nez et à la barbe du Napoli de Diego Maradona. L’Inter semble de nouveau sur la pente ascendante. Malheureusement, alors qu’on pourrait croire que la gloire est à leurs portes, leurs exploits sont quelques peu éclipsés par ceux du grand rival du Milan AC, champion d’Europe cette saison-là, menée par Marco Van Basten mais aussi par le petit frère de Giuseppe, Franco.

Freres Baresi photosCopyright images @Pinterest.co.uk

C’est là le résumé de la carrière de celui qui sera surnommé « l’autre » Baresi. Quand bien même il possède une solide carrière, son illustre fraternel parvient toujours à le supplanter. Celui-ci a, notamment, fait partie de la Squadra Azzura, championne du monde en 1982. Le jeu des comparaisons est fatal à l’aîné. Surtout quand on sait qu’il a été préféré à ce même Franco par le club intériste durant leur adolescence. Un choix qui a poussé le plus jeune vers le rival rossoneri.  De plus, si au début de sa carrière, il demeurait un solide titulaire du côté « nerazzurri », l’année du titre a coïncidé avec un rôle de moins en moins important pour celui qui fut parfois désigné capitaine . En fin de saison, il perd même sa place dans l’équipe de départ de Trapattoni. Les arrivées de Lothar Matthaüs ou encore Nicola Berti le poussent vers le banc.

En 1989-90’, le Milan AC récidive, avec une seconde coupe d’Europe consécutive alors que l’Inter ne réussit pas à conserver son titre avec une troisième place au classement. Qualifié pour la coupe de l’UEFA, Giuseppe Baresi, qui oscille toujours entre passages sur le banc et titularisations avec l’Inter, ne demande qu’à rebondir. Pour définitivement sortir quelque peu de l’ombre encombrante de son frère.

La saison : L’Inter et Baresi renouent avec la « petite » Europe

Une lumière qui ne sera malheureusement pas celle de la Serie A… L’Inter Milan ne fait une nouvelle fois pas mieux que la troisième marche du podium, derrière la surprenante Sampdoria, championne pour la première fois de son histoire et à égalité de points avec son éternel rival, le Milan AC, deuxième à la différence de buts.

Mais pour la première fois depuis des années, les Nerazurri ont l’occasion de briller sans avoir à craindre les pesantes comparaisons avec leurs voisins « Rossoneri ». L’Olympique de Marseill a, en effet, éliminé le Milan AC en quarts de finale de la Coupe d’Europe des clubs champions.  De leur côté, les hommes de Trapattoni remporteront la « petite » coupe d’Europe. Celle qui se nomme encore la coupe de l’UEFA. Pour autant, pour un club qui, à l’époque, ne compte que deux titres sur la scène continentale (en 1963-64 et 1964-65), difficile de faire la fine bouche…

Giueseppe BaresiCopyright images @Pinterest.co.uk

Sur le plan individuel, Giuseppe Baresi ne peut être satisfait… Il est une nouvelle fois loin d’être un titulaire indiscutable aux yeux de son entraîneur. Il participera au final à 30 rencontres dans la saison toutes compétitions confondues. Seulement une douzaine dans le onze de départ. Plus que son frère, c’est désormais dans l’ombre de Lothar Matthaüs qu’il doit vivre. Le milieu allemand, champion du monde l’été précédent, rayonne, terminant la saison avec 23 buts malgré sa position sur le terrain !

Le moment : L’ombre, encore et toujours…

Cela aurait pu être le moment parfait pour celui qui avait connu les victoires en Italie mais ne connaissait pas encore le bonheur de conquérir l’Europe. Mais encore une fois, les projecteurs ne lui étaient pas destinés…

Après un parcours rondement mené qui l’aura vu éliminer des équipes comme Aston Villa, le Partizan Belgrade, l’Atalanta ou encore le Sporting Lisbonne, l’Inter se retrouve en effet, en finale de la coupe de l’UEFA avec une confrontation 100% italienne contre l’AS Roma. Après une victoire au match aller 2-0 sur leur terrain (oui, à l’époque les finales se jouaient encore en match aller-retour !), les Nerazzurri ne s’inclinent qu’1 but à 0 à l’extérieur.  Ils s’adjugent la coupe après une âpre bataille sur le terrain.

Inter UEFA

Le terrain, Baresi ne le verra pas beaucoup avec l’Inter. 25 minutes en tout et pour tout durant la rencontre à domicile… Rien de plus. Il ne sera même pas remplaçant pour le match retour, pas retenu par son coach. Comme un symbole, les deux buteurs intéristes durant cette finale ne sont ni plus ni moins que les deux joueurs qui l’ont peu à peu conduit vers le banc de touche, à savoir Matthaüs et Berti. Alors qu’il aurait pu enfin s’affranchir de la réussite d’un jeune frère adoré de toute l’Italie, la lumière se refuse une nouvelle fois à lui. Il en est ainsi pour « l’autre » Baresi…

Prochain rendez-vous de notre rubrique la semaine prochaine. Si cet article a réveillé un peu de nostalgie, tu peux toujours consulter notre collection de maillots rétro. C’est par ici que ça se passe.

 

 

 

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