Notre série « un joueur, un maillot » met en scène une série de maillots rétro vendue par JD. Nous mettrons à l’honneur un joueur qui aura marqué la saison qui lui correspond. Il n’est pas question ici de désigner le meilleur footballeur de l’équipe mais de valoriser un joueur, soit car il a été l’un de ses membres emblématiques, soit simplement car son année a donné lieu à un évènement marquant ou atypique. Après Steven Gerrard, c’est désormais au tour de Gary Lineker et le maillot de l’Angleterre ’90.
Aujourd’hui commentateur pour la chaîne SkySports, Gary Lineker a toujours eu le verbe facile. Il l’a ainsi prouvé avec une phrase devenue culte, prononcée après la Coupe du Monde 1990, à laquelle il a participé sous le maillot de l’équipe d’Angleterre. Retour sur le parcours de l’attaquant et de son équipe durant cette compétition.
Le maillot : du blanc pour les « Three Lions »
Mais avant toute chose, petit focus sur le maillot porté par le joueur et ses coéquipiers durant cette Coupe du Monde 1990 et réédité par Score Draw. Et ce n’est donc là que du très classique pour nos amis anglais. Proposé dans coloris blanc frais, il respecte ainsi parfaitement les traditions du maillot domicile. Il dispose ainsi d’un col noir contrastant avec une fermeture à boutons et d’ourlets rayés sur les manches courtes.
Il a été désigné à l’origine par Umbro, la marque anglaise qui a été l’équipementier de l’équipe d’Angleterre à de nombreuses reprises et notamment sur la période 1984-2009. Comme tous les maillots d’équipes nationales de football, il ne contient bien évidemment pas de sponsor (et que cela reste ainsi, s’il vous plaît !… Pardon, on se laisse aller…). On retrouve cependant l’écusson de l’Angleterre avec les célèbres trois lions d’Azur disposés les uns sur les autres et aussi 10 roses Tudor disposées en 3, 3, 3, 1. Au final, c’est un maillot sobre mais très classe.
Le contexte : opération reconquête pour Lineker et l’Angleterre
Ah l’équipe d’Angleterre et les compétitions internationales… C’est un peu « je t’aime, moi non plus » pour le pays où pourtant le football a été inventé. Les Anglais n’ont ainsi remporté qu’une grande compétition mais pas n’importe laquelle : la Coupe du Monde 1966 disputée sur leur sol. Depuis, et malgré les joueurs incroyables qui ont porté ce maillot, c’est le désert…
En 1990, c’est donc une équipe en opération reconquête qui se présente alors en Italie pour disputer la Coupe du Monde sous les ordres de Bobby Robson. Et avec aussi quelques comptes à régler. Quatre ans auparavant, pour la Coupe du Monde au Mexique, les Anglais avaient en effet été éliminés en ¼ de finale par les futurs vainqueurs argentins menés par un petit « diable » du nom de Diego Maradona. Lors de ce match très tendu vu le contexte difficile entre les deux pays encore marqués par la Guerre des Malouines, le numéro 10 argentin avait notamment marqué grâce à ce qu’on surnomme aujourd’hui « la main de Dieu » avant de proposer l’un des buts les plus mémorables de l’histoire du foot’. C’est donc peu dire que l’Angleterre avait peu goûté cette élimination….
Et cela ne s’est pas arrangé deux ans plus tard, avec une piteuse élimination en phase de groupe de l’Euro 88 avec trois défaites à la clé contre les Pays-Bas, l’URSS et l’Irlande. L’équipe d’Angleterre doit donc se reprendre durant la Coupe du Monde 90. Elle compte alors sur les expérimentés Bryan Robson, Chris Waddle, sur le talent et la jeunesse de Paul Gascoigne et bien évidemment sur l’adresse devant le but de Gary Lineker.
La compétition : C’est passé tout près…
Cependant, il n’y a pas de quoi être optimiste au départ de la compétition. Car l’Angleterre s’est qualifiée en prenant la deuxième place de son groupe de qualification derrière la Suède. Pas vraiment encourageant…
Un parcours aux forceps
Et pourtant ! Sans être flamboyants, l’équipe va réussir à tirer son épingle du jeu et se mettre à espérer pouvoir ramener la coupe « at Home » ! Après une phase de poule plutôt quelconque marquée par deux mathx nuls 0-0 contre les Pays-Bas (tiens, tiens) et 1-1 contre l’Irlande (et oui, les hasards du tirage au sort parfois…) et une petite et difficile victoire contre l’Egypte, ils se qualifient pour les huitièmes de finale contre la Belgique.
Là encore, petite victoire 1 à 0 après prolongation. Ils affrontent en 1/ 4, le surprenant Cameroun, premier pays africain à se qualifier pour ce stade de la compétition en Coupe du Monde. Dans un match à rebondissement, Lineker va sortir de sa boîte pour sauver la mise à son équipe. Le score est de 2 buts à 1 depuis la 65ème minute. L’attaquant va égaliser sur pénalty pour emmener les deux équipes vers la prolongation. Prolongation durant laquelle il va qualifier son équipe en marquant de nouveau sur pénalty à la 105ème. Grâce à son avant-centre, l’Angleterre atteint les demi-finales et réalise sa meilleure performance depuis sa victoire en 1966.
Le coup d’arrêt brutal pour Lineker et ses coéquipiers…
Malheureusement, son parcours s’arrêtera aux portes de la finale (alors qu’ils avaient l’occasion d’y retrouver l’Argentine d’un certain Maradona). Ils seront stoppés dans leur envol par ce qui est encore l’Allemagne de l’Ouest pour quelques mois. Une défaite cruelle sur laquelle nous reviendrons mais qui a été marquée par un nouveau but de Lineker. Totalement abattus, les Anglais n’arriveront même pas à s’adjuger la troisième place (en même temps, ce match sert-il vraiment à quelque chose ?… On pose juste la question…).
Sur le plan personnel, Lineker aura participé aux sept matchs disputés par son équipe, étant son meilleur buteur avec donc 4 buts inscrits. Après une phase de poule discrète, il a su faire parler son expérience et son sens du but pour sortir son équipe de la panade à de nombreuses reprises… Mais ça n’aura pas suffi… Laissant les Anglais dans le dépit le plus complet… Un dépit que Lineker saura parfaitement exprimer par une « maxime » devenue légendaire !
Le moment : et Lineker s’exprima…
Le bon mot au bon moment
Qui, parmi les fans de foot’, n’a jamais entendu cette phrase ? Elle est tout simplement rentrée dans l’histoire et se transmet ainsi de génération en générations. Une phrase (un peu cliché, il faut bien l’avouer) qui peut se targuer d’être aussi célèbre que n’importe quel geste technique et que Gary Lineker prononça après cette fameuse défaite face à l’Allemagne. Mais alors pourquoi ces mots ont tant marqué les esprits ?
D’abord, question de contexte : elle est prononcée après une demi-finale de Coupe du Monde entre Anglais et Allemands de l’Ouest. Une équipe d’Allemagne qui ouvre le score par Andreas Brehme mais qui voit le retour des hommes de Bobby Robson après un but de Gary Lineker lui-même à la 80ème minute. Après une prolongation tendue, les deux équipes se départagent donc aux tirs aux buts. Là encore, Lineker saura faire preuve de sang-froid pour inscrire le sien mais verra son équipe s’incliner 4 à 3. C’est donc après ce match et avec la déception qu’il s’exprima et prononça ces mots qui ne faisaient que refléter la domination allemande de l’époque.
Dans la légende!
En effet, les Allemands comptent à cette période déjà deux victoire en Coupe du Monde (en 1954 et 1974), deux titres à L’Euro (en 1972 et 1980). Mais surtout, avec cette victoire face à l’Angleterre, ils se qualifient pour une troisième finale de Coupe du monde consécutive ! Et même s’ils ont perdu les deux précédentes face à l’Italie et l’Argentine, leur réussite semble inéluctable comme le laisse à penser la phrase de Lineker. Finalement, ses propos prendront encore plus de valeurs quelques jours plus tard, avec la victoire finale des Allemands dans cette Coupe du Monde 1990, pour rentrer définitivement dans les livres d’histoire du football…
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