Un air de déjà vu
C’est une chaude journée d’été, début juillet, tous les regards sont braqués sur Paris. Vu du ciel une masse noire, bruyante et munie de drapeaux se dirige vers Saint-Denis et s’apprêtent à vivre un moment inoubliable de partage et d’histoire.
Nous sommes en 1998.
La Croatie s’avance sur le carré vert devant environ 80,000 personnes pour affronter l’hôte d’une des compétitions sportives les plus attendues, la Coupe du Monde de football. Ce soir-là une page de l’histoire du football français est écrite, la France – pour la première fois de son histoire – est en finale de la coupe du monde de football.
Victoire à la maison difficile
Remporter cette bataille n’a pas été chose facile. Le score était nul et vierge à la fin de la première mi-temps. Au retour des vestiaires, le match a pris un autre tournant. Depuis une minute le match avait repris et la Croatie ouvrait le score. Le peuple français commençait à enfiler le masque des tristes jours. Cela était sans compter sur le sauveteur du jour. Le latéral droit de l’époque, Lilian Thuram, remet la France sur de bons rails avec un but dans la foulée du but croate ; puis il récidive et marque un nouveau but à la 70ème minute de jeu, la France est en ébullition, l’équipe française, emmenée par Zidane et dirigée par Aimé Jacquet se prend à rêver à une finale à domicile. Le match bien que difficile se terminera sur ce score malgré l’expulsion de Laurent Blanc à 15 minutes du terme de la demi-finale.
Pour l’anecdote de comptoir, Lilian n’a inscrit que deux buts avec le maillot de l’équipe de France en 142 rencontres. Il a bien choisi son heure de gloire.
France-Croatie, finale de la Coupe du Monde 2018 en Russie
La Croatie n’a toujours pas réellement digéré cette défaite à en croire leur sélectionneur : « En 1998, j’étais en France comme supporter lors des trois premiers matchs, tout le monde se souvient de ce match avec les buts de Thuram. Cela fait 20 ans qu’on en parle ».
Dimanche en fin d’après-midi, à 17 heures, la France affrontera la Croatie à Moscou. Tout le peuple français sera prêt à donner de la voix même à plusieurs milliers de kilomètres.
P.S : le latéral droit de l’équipe de France 2018 a déjà marqué un but d’anthologie face à l’Argentine et a un chant à sa gloire, suivra-t-il les traces de son ainé Lilian Thuram ? En attendant, on entonne tous en cœur :
« Benjamin Pavard,
Benjamin Pavard,
Je ne crois pas que vous connaissez,
Il sort de nulle part,
Une frappe de ….,
On a Benjamin Pavard ! »